Entre ciel, terre, herbes et eau ... les taureaux ...
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" Elle fait chanter les oiseaux
Au royaume de leurs amours du printemps,
Elle berce ses roseaux
Aux souvenirs de son Histoire rebelle
La Camargue !
Et lorsque un jour d’août gris
elle marie le ciel à la terre
A peine nous dévoile-t-elle,
ses frissons et ses reflets mêlés de bleu
Tout juste troublés,
Par quelque envol à fleur d’eau,
Au cœur de
la Camargue !
Sur les sentiers où roule le vent austère
Les herbes festonnent les traces des promeneurs solitaires
Et les chevaux déploient leur crinière en éventail
Le long des prairies humides où vient se cacher, un pan de ciel
De la Camargue !
Soudain, un pas de deux, et devant les flamants pêcheurs longilignes
Nous restons le souffle coupé , pour quelques instants de beauté tranquille.
En écho, notre silence s’arrime au trident de la croix dressée
Au faîte du toit, dont la couverture de roseaux est souvent malmenée
Par le mistral, ce grand maître chanteur
de la Camargue.
L’ombre galope et s’accroche aux sabots des chevaux,
Ou meurt dans la glaise des enclos, là où piétinent les noirs taureaux.
La vie frémit dans les roselières, et chuchote à bruits comptés…
Leurs courbes se font douces, semblant toucher terre,
Alors, les promeneurs s’éloignent, en toute humilité
Quittant à regret , cette nature fragile, qui les fait rêver,
Et dont le nom résonnera longtemps encore à leurs oreilles:
La Camargue ! "
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* Maïté L *
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